L’OMM précise une probabilité de 70% pour La Niña entre août et novembre, alors qu’El Niño reste négligeable

Par Admin Publié le: 04-08-2024
L’OMM précise une probabilité de 70% pour La Niña entre août et novembre, alors qu’El Niño reste négligeable

Selon l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM), la probabilité que La Niña se manifeste, apportant des températures plus fraîches, est de 70 % entre août et novembre. Cette probabilité est de 50 % pour la période de juin à août 2024.
 
Cependant, l’OMM, basée à Genève, précise que la probabilité d’un retour d’El Niño pendant cette période est quasi nulle.
 
Les effets de La Niña varient en fonction de l’intensité, de la durée de l’épisode, de la période de l’année et de son interaction avec d’autres phénomènes climatiques. La Niña se caractérise généralement par un refroidissement de l’océan Pacifique oriental sur une période d’un à trois ans.
 
L’année 2023 : La plus chaude jamais enregistrée
Simultanément, La Niña pourrait entraîner des conditions plus humides dans certaines régions d’Australie, d’Asie du Sud-Est et du sud-est de l’Afrique, et des conditions plus sèches ailleurs.
 
Globalement, même si La Niña est connue pour son effet refroidissant, son impact pourrait passer inaperçu en raison du réchauffement climatique persistant.
 
L’OMM indique que les températures de surface de la mer, exceptionnellement élevées, continueront d’influencer le climat dans les mois à venir.
 
Depuis juin 2023, des records de température ont été battus chaque mois, faisant de 2023 l’année la plus chaude jamais enregistrée. Ko Barrett, Secrétaire générale adjointe de l’OMM, a souligné que la fin d’El Niño ne signifie pas une pause dans le changement climatique à long terme, car les gaz à effet de serre continueront de piéger la chaleur.
 
L’influence persistante du réchauffement climatique
Cette déclaration de l’OMM survient alors que les neuf dernières années ont été les plus chaudes jamais enregistrées, malgré l’effet refroidissant de La Niña de 2020 à début 2023.
 
Il existe une grande incertitude quant à l’intensité et à la durée d’un épisode de La Niña en raison de la faible performance historique des modèles de prévision saisonnière pour cette période de l’année, connue sous le nom de « barrière de prévisibilité printanière » dans l’hémisphère Nord, a expliqué l’OMM.
 
Des épisodes intenses d’El Niño sont généralement suivis de conditions typiques de La Niña, ce qui correspond aux récentes prévisions des modèles climatiques. Cependant, les conditions météorologiques resteront plus extrêmes en raison de l’excès de chaleur et d’humidité dans l’atmosphère.
 
Ainsi, l’Initiative « Alertes précoces pour tous » demeure la priorité de l’ONU, comme l’a ajouté Mme Barrett, à la tête de la délégation de l’OMM lors de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques à Bonn.

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